En l’absence de durcissement de la règlementation actuelle, la hausse des taux serait de 20 à 25 points de base (au plus) en 2022 : les taux retrouveraient donc simplement leur niveau annuel moyen de 2019 en 2022.
En dépit d’un rythme d’inflation soutenu (IPCH en janvier : sur une tendance à + 2.26 % en niveau annuel glissant, après + 2.07 % en 2021 et 0.52 % en 2020), le taux des crédits immobiliers reste pratiquement inchangé depuis avril 2021 : à mi-janvier, il était de 1.07 % (1.06 % en décembre 2021). Cela est habituel en janvier de chaque année. Alors que la durée moyenne s’élève encore, confirmant les tendances de l’années 2021 : 242 mois à mi-janvier, contre 239 mois en décembre (226 mois en janvier 2021). Pour le trimestre en cours, les seuils d’usure récemment publiés sont plutôt orientés à la baisse : ce qui devrait favoriser la stabilisation des taux des crédits immobiliers.
En moyenne, il faut prévoir :
- Un taux immobilier de 0.86 % sur 15 ans
- Un taux immobilier de 0.99 % sur 20 ans
- Un taux immobilier de 1.13 % sur 25 ans
Ces moyennes s’entendent hors assurance emprunteur, frais de dossier et frais de garantie de prêt immobilier.
Le rebond de l’économie française a été sensible en 2021. La reprise devrait se poursuivre en 2022, à un rythme moins rapide compris entre 3.6 % (Banque de France) et 4.2 % (BNP-Paribas). Mais nombre d’incertitudes pèsent encore sur l’économie française : la poursuite de la crise sanitaire, par exemple, sans oublier celle générée par les grandes échéances électorales ou les inquiétudes autour du pouvoir d’achat que la persistance de l’inflation ne peut que renforcer.
Le rythme de l’inflation qui semble avoir culminé au cours du 4ème trimestre 2021 a finalement été plus élevé qu’attendu. Le rebond constaté en 2021 (+ 2.1 %), l’inflation devrait rester forte en 2022 : + 2.5 % pour la Banque de France. Mais l’atténuation du choc sur les prix de l’énergie et sur les composants industriels (la disparition de l’effet de base, notamment) devrait se traduire par un ralentissement de l’inflation à partir de l’été 2022.
Dans le cas de plus en plus probable d’un reflux de la pandémie à partir de l’été (voire de l’automne 2022, au plus tard), la BCE devrait normaliser progressivement sa politique monétaire, tout en laissant inchangés ses taux directeurs au moins jusqu’au printemps 2024. Dans ce contexte et après les tensions des premiers mois de l’année, le taux moyen de l’OAT à 10 ans s’établirait en moyenne entre 0.25 % et 0.40 % en 2022 dans la plupart des scénarios bancaires, pour seulement 0.10 % dans celui de la Banque de France.
La remontée des taux des crédits immobiliers suivrait ces évolutions. L’augmentation serait cependant modeste en l’absence (très probable) d’une montée des défauts de remboursement des emprunteurs, d’autant qu’il ne semble pas qu’à l’horizon des prochaines années les banques butent sur de véritables difficultés de financement de leur production nouvelle.
Source : www.lobservatoirecreditlogement.fr
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