D’après une étude SeLoger, les Franciliens sont de plus en plus nombreux à chercher à s’installer en province, un sur quatre serait dans ce cas.
La province serait-elle en train de siphonner l’Île-de-France de ses habitants ? Assiste-t-on à un exode urbain ? Les Franciliens sont de plus en plus nombreux à chercher à s’installer en province et l’on ne peut s’empêcher de penser que le confinement a laissé des traces. En effet, la banalisation du télétravail et les envies de nature des Franciliens semblent booster l’attractivité des territoires.
Alors qu’en février dernier les Franciliens étaient 86% à vouloir acheter un logement en Ile-de-France, ils ne sont plus que 77%, d’après une étude SeLoger publiée lundi 19 octobre. En revanche, ils sont plus nombreux à rêver d’habiter en province.
Les candidats au départ désirent profiter de prix au mètre carré plus accessibles, augmenter leur surface à vivre et s’offrir un extérieur. Le plus souvent, ils semblent porter leur choix sur les petites villes de province ou celles de taille moyenne, situées à proximité de métropoles. De 14% en février, leur part est passée à 17% en avril puis à 18% en mai avant de grimper à 23% en septembre.
Les provinciaux, quant à eux, n’ont pas l’intention de migrer en Ile-de-France. Ceux qui comptent déménager axent leur recherche immobilière sur la province. La concentration des nouveaux emplois dans les métropoles, et tout particulièrement la région parisienne, ne les convainc pas d’y acheter un bien immobilier. Alors que les provinciaux étaient 96% à vouloir le rester, ils sont désormais 97% à ne plus vouloir quitter les régions françaises autres que l’Ile-de-France.
L’attractivité des régions n’a que peu bougé depuis le confinement
Lors du confinement, les Français, et à plus forte raison les citadins, avaient été nombreux à souffrir du manque d’espace, enfermés qu’ils étaient, pour certains, dans des logements trop petits et inadaptés. Pas de terrasse ni de balcon, et encore moins de jardin où sortir s’aérer, pas de pièce où télétravailler sans risquer de déranger les siens ou que le petit dernier ne déboule, sans crier gare, au beau milieu d’une visio-conférence de la plus haute importance. Pour combler cette carence en mètres carrés, les Français avaient été nombreux à se projeter dans des logements plus spacieux (sur les sites Seloger, les requêtes portant sur des maisons avaient ainsi progressé de 25 % par rapport à 2019) et dans des régions agréables à vivre : bord de mer, campagne…
Seulement voilà, l’étude SeLoger nous apprend qu’en termes d’attractivité, c’est le statu quo qui prévaut et qu’aucune région n’a véritablement vu exploser son attractivité post-confinement… Loin de s’exiler et de changer sinon de vie, à tout le moins d’environnement, les porteurs d’un projet d’achat immobilier préfèrent cantonner leur recherche immobilière dans les limites de leur région. Seul le Nord-Ouest semble avoir légèrement gagné en attractivité auprès des acquéreurs, avec 23 % d’intention d’achat vs 20 % en mai et 19 % en avril. En revanche, il semble que le Sud-Ouest ait un peu moins la cote qu’auparavant (11 % vs 14 % en mai et avril) auprès des acheteurs potentiels.